Détection de pédalage
Choisir la détection du pédalage
Choisir le bon type de détection de pédalage, c'est important à plusieurs titres:
- Autonomie: si l'assistance se déclenche vite et fortement, l'énergie risque d'être gâchée plutôt que de servir à avancer. En effet, un moteur électrique offre un mauvais rendement à faible vitesse.
- Confort: si l'assistance se déclenche trop tard, vos démarrages seront difficiles. C'est particulièrement gênant sur un parcours où les arrêts (donc les redémarrages) sont fréquents: en ville.
- Agrément: une assistance "tout ou rien" donne l'impression d'avoir un vélomoteur qui s'enclenche. Une assistance fine, qui est dosée en fonction de votre propre effort, vous donnera la sensation d'avoir des jambes plus puissantes (assistance proportionnelle à votre poussée) ou au contraire vous tendra la main quand vous arriverez à vos limites (assistance prenant le relais).
Les types de détection
Couple de pédalage (force de pédalage)
Les systèmes de détection de pédalage par la pression que vous appliquez aux pédales, le couple de pédalage, sont les plus sophistiqués. Se sont aussi les plus "réalistes" dans l'approche d'une assistance au pédalage. L'idée est que plus vous appuyez sur la pédale, plus vous indiquez que vous avez besoin de puissance pour votre déplacement, en démarrage ou en côte par exemple, et plus le moteur va vous aider. Simple et efficace ! Techniquement, ça l'est beaucoup moins et ces systèmes nécessitent généralement des technologies très imbriquées dans le vélo (pour mesurer la torsion de l'axe du pédalier par exemple) qui ne s'installent pas sur n'importe quel vélo, et ils sont aussi plus onéreux.
C'est le must de la technologie et de l'usage et sans surprise, c'est le plus cher.
Rotation de plateau (pédalage)
C'est
surement le système le plus répandu, pour des raisons de
simplicité et de coût. Il repose sur un petit disque dotés
d'aimants qui tourne avec votre pédalier et un capteur solidaire
du cadre qui "regarde" le pédalier tourner. L'idée ici est que
plus vous pédalez vite, plus vous avez besoin de puissance pour
votre déplacement et plus le moteur vous aide. Ce fonctionnement
peut montrer des limites pour l'assistance au démarrage, puisque
l'on commence à pédaler doucement, et en montée. Néanmoins, il a
fait ses preuves et reste efficace après une petite phase
d'adaptation ; on peut jouer sur la vitesse du pédalier en
changeant de vitesse.
L'avantage de ce système est qu'il s'adapte à pratiquement tous les vélos, on le retrouve notamment dans les "kits VAE", et est bon marché.
Manette / poignée d'accélérateur
On
peut contrôler la puissance du moteur directement avec une
poignée d'accélérateur ou une gâchette de pouce au guidon. Il
n'y a donc plus aucun lien entre votre pédalage et l'assistance
du moteur. Cette solution, similaire aux moto et cyclo-moteurs,
est séduisante pour une maîtrise fine et totale, mais elle est
non-réglementaire dans le cadre du Vélo à Assistance Electrique
sur la voie publique. Elle ferait alors dépendre le vélo de la
réglementation des cyclomoteurs avec homologation, assurance,
casque, etc. Cependant, sur voie privée, évidemment, on fait
comme on veut. Cette solution existe donc à la vente.
Rotation de roue (vitesse)
Dans de rares cas, l'assistance tient compte de la rotation de la roue, pour connaître la vitesse du vélo. Cela permet par exemple de vous aider à maintenir une vitesse constante. Ce type de détection n'a de sens pour moi que s'il est couplé à d'autres types de détection. Par exemple, sur un vélo à moteur-moyeu, un logiciel de contrôle très fin peut vous assister dès le démarrage, mais en fournissant une assistance limitée tant que la vitesse est très faible, pour éviter de trop dépenser dans l'inefficacité du moteur à faible vitesse.
Ma préférence
Je trouve qu'un capteur de couple fournit un bon confort.
Le capteur de couple permet d'apporter de l'énergie dès le démarrage, ce qui est particulièrement agréable en ville.
S'il est bien conçu, il demandera au moteur de fournir une énergie proportionnelle à la force d'appui sur les pédales. On se retrouve alors avec un vélo qui simule des jambes plus musclées: plus j'appuie, plus il accélère.